jeudi 1 août 2013

Flashback

Commençons par le commencement et pour rester dans l'esprit Disney : Il était une fois une jeune savoyarde qui rêvait d'Amérique. Pourquoi?
Une folle envie de voyager, une licence droit-langues qu'il faudrait exploiter, un monde "anglophonement" globalisé, des séries télé qui font rêver et un besoin de changer. Voilà quelques explications à ce voyage.
 
Mais le rêve américain s'est bien sympa mais on n'y arrive pas comme ça. Il faut d'abord passer par les administrations en tout genre et de nombreuses péripéties insoupçonnées.
 
Passons aux choses sérieuses :
J'ai commencé par me renseigner sur les destinations proposées par l'université. Le choix sera vite fait, si je ne veux pas passer par un programme d'échange qui peut m'emmener en Californie comme au fond de l'Alaska, il y a 3 villes sur la côte Est.
Pour l'ordre des choix on verra plus tard, pour l'instant il faut passer le TOEFL (Test of English as a Foreign Language) qui est indispensable pour étudier dans une université anglopho
ne en-dehors de l'Europe.
Mon niveau d'anglais n'étant pas des plus élevés la tâche s'annonce rude. J'y vais sans vraiment y croire me consolant déjà par un Erasmus à Padoue (Italie).
Je devais avoir 79 au minimum j'ai 86 ce n'est pas grandiose mais ça passe. Pourtant je me dis que mes chances sont minces.
Le périple n'est pas fini. Je fais des lettres de motivation en tout genre et en toute langue. Je supplie les professeurs pour avoir des lettres de recommandation. Je jongle avec mes listes de cours qui ne correspondent pas vraiment au Master Droit international et européen.
Mais au final, le dossier est rendu à l'université. Maintenant on croise les doigts et on oublie (enfin on essaye).
 
15 janvier : le résultat tombe au Mcdo de Chamonix entourée de mes amis !
L'université française m'a sélectionné pour partir à Washington College dans le Maryland (mon premier choix). J'accepte évidemment.
Lucie me donne mon premier dollar (cf photo).
 
Et là je me dis "déjà une bonne chose de faite" mais enfait pas du tout le pire est à venir.
Mi-février on me transmet le dossier de candidature pour l'université américaine. J'ai 10 jours pour leur dire toute ma vie, pour refaire mes lettres de recommandation et de motivation, pour faire une radio des poumons avec compte-rendu en anglais (imaginez la tête de la secrétaire quand je lui ai dit ça), pour avoir une somme énorme sur mon compte en banque avec une attestation de mon banquier le prouvant, etc. L'épreuve me paraît insurmontable mais heureusement il y a des gens sur qui on peut toujours compter.
 
Je rend mon dossier complet dans les temps. Complet quoique... L'université américaine me demande de faire un rappel du vaccin contre la méningite parce que je l'ai fait avant 16 ans sauf qu'en France on ne fait pas de rappel. Comment je fais? Mon médecin est cool je refais le vaccin.
 
10 avril : email de l'université américaine : "I am pleased to let you know that you have been accepted to study at Washington College".
Cette fois c'est officiel !
 
Quelques semaines après, je reçois les papiers pour le visa et là un sacré périple m'attend encore.
Après avoir rempli un million de documents et m'avoir demandé si je n'étais pas une terroriste, une prostituée, si je n'avais pas blanchi de l'argent, participer aux attentats du 11 septembre, si quelqu'un qui n'était pas un proche pouvait attester de ces informations, etc, je vais à l'ambassade. Toute seule, je me rend place de la Concorde et j'entre dans l'ambassade américaine. Portrait d'Obama, drapeau américain mais aussi numéro comme si on était à la boucherie. C'était stressant mais au final tout s'est bien passé. Je reçois mon passeport avec mon visa.
 
J'ai acheté mon billet d'avion. Départ le 17 août de Genève direction Baltimore avec escale à Londres et je reviens le 24 mai 2014.
 
Mes futures colocs prennent contact avec moi. Elles ont l'air adorables. Heureusement parce que je vais partager à peine 15m² avec l'une d'entre elles. Elles sont américaines, je suis française mais elle trouve ça, je cite, "so incredibly exciting".
 
Ensuite on oublie un peu tout ça et je profite de l'été. Un été plus que magique. Des rencontres inattendues et des liens avec certaines personnes de plus en plus fortes. Le départ va être dur.
Je vais m'envoler pour le nouveau monde des souvenirs pleins la tête, le cœur lourd, le regard vers un nouvel horizon qui j'espère me réservera de belles surprises...



My first dollar

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